Restructuration d’une partie de la rue du Vieux Pont de Sèvres

Au cours du XXème siècle, la rue du Vieux Pont de Sèvres délimitait les usines Renault de Billancourt et le quartier du Pont de Sèvres, construit sur dalle dans les années 1970. Ces deux constructions ont conféré à cette rue, un statut d’entre-deux et d’arrière, utilisée comme un espace de distribution logistique et, constituant une vraie coupure urbaine depuis la création du quartier du Trapèze.

Aujourd’hui, la restructuration de la rue du Vieux Pont de Sèvres s’inscrit dans une dynamique de projets que sont la construction du quartier du Trapèze à la place des usines Renault ; la mutation du Quartier du Pont de Sèvres avec la volonté de l’ouvrir davantage sur la ville ainsi que l’arrivée de la future gare de la ligne 15 du Grand Paris Express Pont de Sèvres. La rue du Vieux Pont de Sèvres s’inscrit également dans le langage paysager des Traverses - voies du quartier du Trapèze reliant la ville à la Seine - majoritairement végétalisées, particulièrement arborées et offrant des espaces publics confortables aux habitants.

Choix des matériaux en cohérence avec l’existant

Les aménagements de la rue s’inscrivent dans la continuité de ceux déjà réalisés sur le Quartier du Trapèze. Ainsi, le choix des revêtements et du mobilier entre en cohérence et continuité avec les espaces attenants.

Les trottoirs sont traités en granit, tout comme les murets permettent à la fois de soutenir les parties plantées mais aussi d’offrir des assises aux usagers, lieux de convivialité qui favorisent l’accessibilité aux espaces ombragés et végétalisés. A l’entrée de la rue côté Seine, la rue prolonge le parvis appelé «Vasconi», en pierre de Souppes, marquant l’accroche au futur parvis de la gare de métro 15 et à l’accroche du quartier vers la Seine. Les revêtements choisis assurent une durabilité importante et augmentent l’albedo, permettant de lutter contre les effets d’îlots de chaleur urbains.

Les parties minérales des deux bandes végétales (entrées charretières, aires de stationnement automobile, vélos, ...) sont traitées en pavé avec joints mortier pour les espaces circulés et joints enherbés pour le reste, afin de permettre une dés-imperméabilisation des sols et infiltration des eaux de pluie sur une surface plus importante.

La piste cyclable est réalisée en asphalte poncé, comme les autres pistes cyclables du Quartier du Trapèze. Elle est séparée de la chaussée par un espace planté et de l’espace du trottoir par des bordures avec une vue démarquant les différents espaces.

Les plantations

L’ambition portée est de conserver l’ensemble des arbres de la rue du Vieux Pont de Sèvres. Le projet de plantation de la strate haute s’inscrit dans le patrimoine arboré existant. Il s’agit de compléter les alignements existants, avec des plantations d’arbres adaptés au climat local et de poursuivre la diversité d’essences présentes. C’est aussi un apport supplémentaire d’ombre.
Des plantations sont prévues également côté Quartier du Pont de Sèvres, profitant du retrait de la façade par rapport au trottoir. Cet aménagement paysager renforce ainsi le maillage paysager territorial, dans une stratégie poursuivie de trame verte, et de lutte contre les effets d’îlots de chaleur urbains.

Le projet vise également  à développer des strates intermédiaires aujourd’hui absentes des espaces plantés, de manière à créer un paysage plus développé et d’avoir un apport de biodiversité plus important. Les palettes végétales des strates basses sont adaptées à la nature des espace végétalisés, à leurs conditions bioclimatiques et à leur fonction ou non de stockage d’eau de pluie. Leurs diversités offrent également des ambiances végétales variées. Elles privilégient un recours à des essences indigènes, tout en prenant en compte les évolutions climatiques.

De part et d’autre de la voirie, les espaces en creux serviront de zone de stockage et d’infiltration des eaux. La création des surfaces végétalisées et la désimpérméabilisation des sols sont maximisées dans le projet.

Réorganisation des stationnements

D’un point de vue du stationnement automobile, le nombre de places de stationnement est réduit afin de permettre une végétalisation et une dés-imperméabilisation des sols plus importante dans le cadre de la lutte contre les îlots de chaleur urbains. Cela se fait aussi par une gestion à ciel ouvert des eaux pluviales et une augmentation des espaces plantés et de nature. Chaque bâtiment situé aux abords de la rue dispose d’une capacité notable de stationnement automobile souterrain. Ces parkings sont accompagnés de 2 parkings ouverts au public à proximité directe de la rue (Parking Indigo de la rue du vieux Pont de Sèvres + Parking Indigo du Cours Seguin).

L’emplacement du stationnement des deux roues motorisées a été adapté aux usages constatés et est rapproché du Passage du Vieux Pont de Sèvres. Le stationnement des vélos est grandement augmenté, notamment à proximité de la gare du Grand Paris, en cohérence avec les demandes du Comité de Pôle Pont de Sèvres.

Adaptation de l’éclairage

Enfin, l’éclairage des espaces publics se fera lui aussi en cohérence et en continuité avec les démarches mises en œuvre sur le secteur du Trapèze, reprenant le même modèle de mât et d’équipements permettant un éclairage écologique grâce à la baisse d’intensité lumineuse en période nocturne. Cette réduction de l’éclairement et le pilotage a été défini avec les services gestionnaires.